L'espace du 24 Courtille Zone d'Abres à Défendre a été occupé depuis le samedi 20 au matin et de façon continue depuis lundi 22 8h du matin jusqu'au rendez-vous en Préfecture du vendred 26 août à 14h30 en présence de madame le Préfet et des représentants de la mairie de Chartres. Le Collectif a constitué une délégation de deux associations, Chartres écologie et sykadap et d'un expert des arbres, enseignant à l'école nationale de paysage de Versailles.
sykadap représenté par Pascale Cordier portera la parole des occupants du site du 24 boulevard de la Courtille qui a été collectée selon 3 questions proposées aux occupants sur la lournée du 25 août:
Pourquoi je suis ici?
Pourquoi faut-il sauver les arbres?
Quel message à la préfecture?
Nous relayons ci-dessous les réponses apportées à ces questions et une séquence parole à Alan, habitant de Chartres
Quel message pour la Préfecture ?
- Il convient de respecter la loi. Un EBC est une zone protégée.
- Sauvez nos arbres svp, pensez à nos enfants, à nos petits enfants, à toutes les générations à venir !
Qu’allez-vous leur laisser ? du béton ? des arbres en pot ?
Laissez en paix ces magnifiques marronniers qui apportent tant de fraicheur en période caniculaire de plus en plus fréquente !
Merci
- Pensez aux jeunes qui ne veulent pas grandir dans un monde ultra-bétonné.
- - le GIEC nous laisse trois ans pour réduire nos émissions d CO2 au niveau mondial. Quelles sont vos ambitions concernant l’Eure et Loir, territoire ultra pollué ?
Pourquoi faut-il sauver les arbres ?
- « je ne sais pas ! » demandez aux pompiers dans les Landes et ailleurs qui risquent leur vie pour sauver des arbres pourquoi ils font ça ?
-Plus de marrons, moins de barons
- En tant que Chartrain, je paye mes impôts sur la commune, je ne tolère plus que l’on dégrade mon environnement. Ces arbres sont un bien commun à l’ensemble des Chartrains.
- Parce que l’environnement est dans un état de dégradation tel qu’il doit être défendu partout et tout le temps. Laisser faire et continuer comme si de rien n’était est un luxe (ou un crime) que nous ne pouvons pas nous permettre.
- Sauver les arbres c’est faire prévaloir l’intérêt général des Chartrains contre les intérêts particuliers des promoteurs. Laisser abattre des arbres centenaires dans une zone classée, c’est leur passer le message ; « allez-y, tout est permis ».
- Parce qu’on vient de perdre en 2 mois 60 000 hectares de forêt et que des centaines de personnes se sont mobilisées. L’opinion publique aurait du mal à accepter que l’on abatte des arbres centenaires.
- Ces arbres ont choisi Chartres pour s’implanter depuis cinq générations d’humains. Ils veulent continuer à égayer notre environnement (par leur verdure bienfaisante).
- 40% des plantes sont aujourd’hui menacées d’extinction. Ces espèces disparaissent 500 fois plus vite que le rythme normal d’extinction. Pour les arbres, c’est 1/3 des espèces menacées d’extinction.
La majorité des écosystèmes ont besoin des arbres pour exister. Il est vital pour l’ensemble de la vie sur terre de protéger ces arbres.
- Ces arbres sont des ILOTS DE FRAICHEUR, des CLIMATISEURS, ils participent au CYCLE DE L’EAU et sont des RÉSERVOIRS DE BIODIVERSITÉ.
EN CES TEMPS DE CANICULE, D’AUGMENTATION DES TEMPÉRATURES, ils nous sont indispensables. Ils sont VITAUX à notre bien-être, à notre vie, à notre survie.
Pourquoi je suis ici ?
- Je suis ici pour montrer aux puissants qu’ils ne peuvent plus agir en toute impunité contre l’intérêt commun des futures générations.
- Pour être utile
- Pour sauver le monde (de la destruction de ses poumons)
- Pour pouvoir respirer, pour avoir de l’ombre l’été, pour tenter de sauver un avenir inespéré.
- Pour défendre la nature donc moi-même ! Nous sommes la Nature qui se défend. Vu l’ampleur des destructions en cours, c’est de la légitime défense.
- Pour agir contre la frénésie meurtrière de bétonner, de détruire tout ce qui est vivant au détriment de la nature, de la flore, de la faune, des terres agricoles vitales à notre vie, à notre survie. Ne l’oublions pas, nous ne sommes que locataires de la terre, nous devons en prendre soin.